Une soirée avec les éditions Passage d’encres (Christiane Tricoit), en compagnie de Guillaume Decourt, Pierre Drogi, Patrick Le Divenah et Christophe Stolowicki.
9 h 50 à l’Hôtel-Dieu de Guillaume Decourt
Brasserie du Centre à Rosny-sous-Bois
Des Antillais des Maghrébins me prennent
pour un Serbe à cause de cet accent
Que j’ai dû saisir partout autrefois
Quand d’Herzliya ma famille à la senne
Nous changions de pays tous les quatre ans
Je suis français j’enseigne la musique
À vos enfants leur réponds-je au comptoir
On rit fort on me traite d’Asiatique
J’insiste mais on ne veut pas me croire »
Fiction, la portée non mesurée de la parole de Pierre Drogi
« La fiction, c’est-à-dire l’installation du langage dans une zone où le lecteur est prévenu qu’on fait « comme si », retire au langage (et par ricochet au lecteur lui-même) son effectivité et sa responsabilité ordinaires à l’égard du vrai. Le langage et le lecteur s’éprouvent autres, modifiés, déplacés : mis en condition d’expérience qui à la fois vaut et ne vaut pas, sans la gravité ordinaire des actes. Pourtant l’enjeu d’une telle expérience consiste, en déplaçant nos représentations, à en faire éprouver le caractère mobile et changeant et, au terme, à mesurer ensuite, « au-dehors », la portée de nos actes et jugements. »
Rhizome de Christophe Stolowicki
« Rêve. Impossible à basculer au présent parce qu’à San Francisco, 1959, réécouté hier soir, Monk en solo a la touche si dure, si composite, d’une gaîté si implacable que le passé en rejaillit et culmine à l’apogée du blues : Blue Monk. Performances : des poètes sur les brisées de rock stars, ou la parole humiliée. »