Une soirée autour de l’œuvre de José Millas-Martin (1921-2011) présentée par son éditeur et anthologiste Philippe Biget pour À mots rompus, une anthologie poétique puisée dans une quinzaine d’ouvrages parus au cours d’un demi-siècle(éditions Fondencre).
Une œuvre à l’écriture reconnaissable et peu académique, dominée par la dérision, la provocation et la gouaille.
Dieu est solitaire Là-haut Au fond Au triple fond Son pavillon est vide Aucun meuble Seul un fauteuil en peau de larmes de crocodile Aucune vaisselle Sauf un ramasse-miettes Alors il ramasse les étoiles Il les rejette par l’autre fenêtre Nouvelles étoiles Donc Dieu est solitaire.
(Recto Verso – 1961)