Soirée organisée en compagnie de Paul de Brancion pour Qui s’oppose à l’Angkar est un cadavre, Brigitte Gyr pour Incertitude de la note juste et Sophie Roch-Veiras pour 1, 2, 3 Soleil, avec des lectures des auteurs et un échange avec l’éditeur.
Qui s’oppose à l’Angkar est un cadavre
C’est un voyage dans le Cambodge d’aujourd’hui pas encore – à peine – sorti de son passé. Ce texte poétique – suivi d’un livret d’opéra – s’affronte à l’inarcération, la torture, l’enfermement. Il traite des crimes contre l’humanité perpétrés par les Khmers rouges : souffrances qu’un peuple s’est infligé à lui-même. Cette capacité de l’homme à s’automutiler, à tourmenter son propre corps est au coeur de « Qui s’oppose à l’Angkar…». La violence s’oppose à la douceur d’un pays lumineux.
Ce voyage de Paul de Brancion fait écho à son œuvre, qui s’intéresse au fil des ouvrages à la souffrance intérieure, celle de la perte (Le marcheur de l’oubli), de la maladie (Tu-rare), des imprécations du temps.
Incertitude de la note juste :
un livre hanté par les thèmes qui habitent Brigitte Gyr, le temps, la mémoire subjective croisée avec la mémoire collective provenant des images du monde, Incertitude de la note juste évoque la mort d’un père violoniste. Fantômes du passé, souvenirs d’une enfance baignée dans la musique dans une ville, Genève, que l’auteur a quittée, regards sur le présent devenu étranger, entre l’inconscient et le conscient. Un texte à l’écriture ample qui, au-delà de la mélancolie, porte en lui une lumière
1, 2, 3 SOLEIL : ce texte, à partir de fragments poétiques, est le récit de l’agonie et de la mort d’un homme écrit par celle qui l’a accompagné. Une histoire de famille face à l’inconcevable et des textes, photographies d’instants importants ou légers, qui, sans pathos, relatent des moments doux, amers, violents. Un regard plein d’acuité non dénué de tendresse qui n’oublie pas une sorte d’humour… politesse du désespoir.
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